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«Rien ne naît ni ne périt, mais des choses existantes se combinent, puis se séparent à nouveau...»

Anaxagore de Clazomènes philosophe grec, Vème siècle av. J.C.


Le résidu n’est pas à détruire, il n’est qu’une ressources, dans l’attente d’un retour.

François Dagognet, Des détritus, des déchets, de l’abject, une philosophie écologique.



Le rebut.

Parfois élément totalement abject qu’on repousse le plus loin possible et parfois élément valorisable, qui rentre dans des circuits économiques, le déchet   peut être chaque chose qui nous entoure. Notre environnement de vie, la ville, les espaces ruraux, agricoles ou encore naturels comportent autant de catégories de déchets qu’il existe de paysages façonnant tous ces milieux.

Il y a des milieux qui produisent, ceux qui consomment, ceux qui recyclent. Mais chacun ne se contente pas de jouer un seul rôle. La vie du déchet, de sa production en tant qu’élément consommable puis de son passage à l’état de rebut, traverse les milieux, les territoires, à travers des échanges économiques, commerciaux, de flux, des dépôts légaux ou illégaux, des besoins ou des décisions subites.

Les paysages faisant parti d’un cycle, de cette éternelle transformation des sols, du relief, de la végétation, de l’eau, de l’habitat, sont l’évocation même d’un système qui ne fait que recycler, transformer, re-créer.

Ce mouvement, à la fois de fabrication, d’utilisation, puis de mise à l’écart, de rejet, m’intéresse particulièrement, car il est la base de tout processus de création, que ce soit de nos sociétés, de nos paysages, de notre histoire.

Aujourd’hui.

On jette, on achète, on jette, on consomme, on jette, on jette, on jette encore...

Mais finalement que reste-t-il ?

Dans notre mémoire, dans nos mains, dans notre environnement de vie ?

On ne sait pas,

car finalement on ne veut pas vraiment savoir. C’est plus simple.

Alors on met à l’écart, on rejette en dehors, loin, toujours plus loin, dans les marges de la ville, dans les marges des périphéries brumeuses, dans les marges des prés, des cultures, des jardins, des broussailles, des forêts, des cours d’eau...

Je voulais comprendre pourquoi on ne regarde pas ces marges, pourquoi la ville mais aussi les espaces ruraux leur tournent le dos.

Pourquoi elles nous dérangent tant, que l’on passe sans jamais s’arrêter, que l’on passe sans jamais vraiment les regarder.

Alors j’ai décidé d’observer, de voir cette montagne de déchets, le centre d’enfouissement de Puy Long à la périphérie Est de Clermont Ferrand.

Créé de toute pièce en 1956, ce paysage de déchets m’a évoqué l’image d’un volcan, comme le trop-plein de la terre qui éructe, ici le trop-plein de la ville vient s’entasser, dégouliner pour enfin donner à voir un nouveau paysage.

Plus je regarde, plus je trouve.

Des sacs plastiques envolés s’accrochant aux arbres, des gravats, des tas de poubelles abandonnées illégalement ça et là, au détour d’un fossé ou d’un champ. Des cimetières aseptisés, où les cadavres semblent prisonniers sous des couches de béton, des aires d’accueil clôturées pour les gens du voyage, des campements de fortune s’apparentant à des bidonvilles où des enfants tziganes courent pieds nus entre des feux de plastique.

Et puis je lève la tête, je marche, je grimpe, je m’élève au sommet du Puy de Crouel d’où je vois les strates de déchets s’empilant à l’est. Ce puy est une rotule entre la ville de Clermont à l’Ouest et une chaîne de petits puys, dont fait parti Puy Long, qui emmène mon regard vers la rivière Allier.

En haut, apparaît un autre paysage,

pas seulement celui de la mise à l’écart,

pas seulement le paysage des indésirables,

mais un paysage complexe où s’enchevêtrent des grandes cultures intensives dans les terres noires de la Limagne, de petits jardins ouvriers, des forêts de pins plantés, des alignements de noyers, des ripisylves, d’anciennes plaines alluviales, des lotissements qui avancent, des villes qui tendent à se rejoindre, qui jouent à touche-touche, des autoroutes, des avions qui décollent et atterrissent...

En haut,  se révèle la cohérence d’un territoire pourtant si fragmenté, entre contraintes, passivité, indésirables, activités, laisser-aller...

Comment les paysages périphériques remplis par les trop-plein des paysages urbains peuvent-ils devenir non plus des marges mais un centre, un lieu de convergence ?

Un renversement, un changement de regard, permettrait un basculement de ce territoire rebut en tant que territoire désiré et désirable.

Avec la banalisation de l’abandon du déchet par le biais de la décharge, le cas de figure «échange» disparaît. Les déchets ont une valeur négative et l’abandon au détriment du milieu est de plus en plus fréquent. Comment peut-on à travers le projet de paysage utiliser le déchet non plus comme un élément de la permanence, mais comme un outil de la transformation ?

Dans cette optique du retour à la réutilisation, au recyclage, la réalisation d’un projet urbain à «ne rien laisser se perdre», serait un projet garant du bien être de toutes les populations, de la salubrité urbaine, du dynamisme économique et de l’autonomie alimentaire.

Même si le cadre de ce diplôme et de ma formation ne me permet pas de mener une réflexion complète et scientifique sur le cycle des matières, donc sur le métabolisme urbain, je m’emploie à ouvrir des questionnements, à proposer des solutions pour des changements locaux face à des mouvements toujours plus globaux.

fdgfg

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Copyright © 2010 - Adèle Moury

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